Projet documentaire sur la jeunesse de l'art: note d'intention esthétique actualisée (17/09/2011)

 

Projet documentaire sur la jeunesse de l’art

(Titre provisoire)

 

Synopsis :

 

Interroger l’Artiste, questionner l’art là où il naît, en faire état, tendre vers son enfance.

En ce début de XXIème siècle où l’art et l’esthétique se définissent en creux, dans l’infini des discours et des formes possibles, la chose échappe à son mot. Ce film/documentaire se veut l’épopée d’un narrateur candide, un Socrate à la recherche d’une définition de l’art, d’une vérité, d’une genèse. Ce qu’il sait sur l’art est la seule chose qui puisse être clairement et distinctement établie aujourd’hui: l’art est l’œuvre des artistes. Il décide de parcourir le monde à la recherche de ces artistes pour les interroger et essayer de comprendre ce qu’ils font, et pourquoi ils le font ?

Interroger la fonction et la valeur de l’art, individuelle et collective.

 

Le paradigme : l’art contemporain – les jeunes artistes

 

Voulant contourner les idées préconçues, le narrateur ne va ni dans les musées, ni dans les galeries, mais dans des espaces « neutres » où des artistes se rassemblent pour montrer spontanément leur création en dehors des carcans institutionnels et commerciaux. Le poncif idéaliste des « artistes purs », jeunes, pas encore pervertis par les enjeux extérieurs à la « création pure », fait partie de la position candide naïve du narrateur. Il vogue de rencontres en rencontres, dans les lieux alternatifs qu’on lui indique.

 

Intention :

 

Proposer une définition de l’art qui n’en soit pas une. Une définition  contemporaine qui dépasse les limites du langage et s’empare de la béance entre le mot et la chose pour y intercaler des images, une temporalité, une abstraction, une liberté d’interprétation. Que cette définition soit narrative , subjective et prenne en compte l’expérience réelle du narrateur-documentariste qui part à la rencontre d’œuvres et d’individus et s'enrichit des mots et des images auxquelles il est confronté. 

 

Forme :

 

La forme du film et la narration suivent l’expérience réelle que le tournage du documentaire apporte. La découverte de lieux étranges, l’incertitude initiale face aux œuvres d’art contemporain, le temps nécessaire à  les appréhender, à comprendre ce qui se passe entre les artistes et découvrir l’authenticité de ce qu’ils font.  Les interviews permettent de créer un lien, une relation. Dans l’échange rhétorique et le traitement de l’interview, c’est la rencontre du narrateur candide et de l’artiste qui est matérialisée. Les discours des artistes ouvrent des perspectives sur l’interprétation de leurs œuvres, souvent obscures au premier abord et qui prennent de la profondeur grâce à la rencontre avec leur auteur et le discours éclairant qu’ils apportent. Mais de nombreuses questions restent en suspend. Ce sont ces questions qui structurent la progression du film et du voyage. La matière première, c’est le contenu des interviews, les fulgurances du discours, épaissies et mises en relations avce les images d’œuvres, de lieux, de vie, qui nuancent la rigidité du langage et ouvrent les perspectives d’interprétation des discours (Les discours des artistes et du narrateur – voix off - qui philosophe et spécule sur ses expériences).

 

19:24 | Lien permanent | Commentaires (5)