Comment évoquer ce voyage sans risquer de soulever de vives émotions ?
En tout premier lieu, il y a l’Himalaya, ses hauteurs, ses rudesses. Il faut franchir les nuages. Le plateau du Tibet se révèle à qui veut le voir. Mais qu’est-ce que le cœur du Tibet ?
Le cœur de cette région, ce sont ses habitants. Ils y palpitent, ils y créent, ils y inventent. Et c’est eux que j’ai voulu rencontrer. Ils sont calligraphe, peintre, moine, médecin, policier, simple pèlerin, chef de village, enseignant, étudiant… Tous m’ont ouvert leur porte, tous ont accepté de me recevoir sans tabous. Les heures sont passées comme des secondes. Les merveilles comme les légendes nées des vallées s’accrochent aux ombres des montagnes. Les coutumes se dévoilent.
Majestueuse la déesse Qomolangma (Everest) laisse entrevoir son visage. Elle trône entre la terre et le ciel. Elle souffle son vent glacial d’hiver puis en un sourire dessine notre humanité. La poussière se soulève, elle danse un instant sur la route. Il est grand temps de laisser Alexandra David-Néel à son siècle.
Se rendre au cœur du Tibet, c’est jouer avec les nuages, le bleu du ciel, les étoiles à portée de mains. Rencontrer les habitants de ce plateau, c’est sourire, c’est rire de mes incertitudes, c’est déplier l’histoire de la médecine, c’est donner une autre dimension à la philosophie. Au fil de ces entretiens, le voyage se déplie.
Bienvenue au cœur du Tibet !