Ni le temps, ni l’espace tels que nous les connaissons ne suffisent à saisir la forme, la matière de la pensée et de la création de Julien Friedler.
C’est en ce sens, qu’il faut comprendre la métaphysique de l’errance. Elle est une promenade (proche et lointaine), une joie autant qu’un doute, un trouble et une effervescence. Elle se joue de nos habitudes, de nos observations. Elle se mêle à des questions existentielles et dessine des perspectives nouvelles. Interroger les formes d’art de Julien Friedler, c’est ouvrir les portes d’une construction sociale différente. Il nous faut laisser de côté la ligne droite. Elle existe quelque part, elle sous-tend l’action, le cercle, le carré, la Parole des Anges, la créativité. L’essence même de Julien Friedler c’est l’expérimentation et ses rebonds. L’écoute, le murmure de la pensée, les joies, les doutes, la peinture autant que la poussière sont des éléments de création. Le temps devient un prisme hors de lui-même, l’espace se tord, se dissout, renaît, s’expérimente sous différents angles que des personnages empruntent.
Il faut, avec lui, accepter de poser l’Art (au sens de créativité) au cœur de la vie, de la construction sociale, économique… C’est écouter la mesure du mouvement du monde, c’est définir une alternative.