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Spirit of Boz - Page 23

  • L'invitation...

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    Vérifiez votre courrier postal, le Phoenix vient jusqu'à vous...

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  • Luc Ferry

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    Luc Ferry est un philosophe français, ancien ministre de l'Education nationale.

    Après des études à l'université, il devient en 1975 professeur agrégé de philosophie. En parallèle de l'enseignement au sein de différents établissements, il obtient un doctorat d'Etat en 1980 puis une agrégation en sciences politiques en 1982. Il publie aussi à cette époque plusieurs ouvrages qui lui offrent notoriété et distinctions, comme "La philosophie politique", "La pensée 68" en 1985 ou encore "Le nouvel ordre écologique - l'arbre, l'animal et l'homme" en 1992, pour lequel il est récompensé du prix Jean-Jacques Rousseau.

    Après avoir occupé la présidence du Conseil national des programmes au ministère de l'Education nationale de 1994 à 2002, Luc Ferry est nommé ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche au sein du gouvernement Raffarin. Durant son mandat qu'il occupe jusqu'en 2004, il oeuvre sur différents projets comme la lutte contre l'illettrisme, et il est à l'origine de la loi sur la laïcité à l'école et l'interdiction de signes religieux ostensibles à l'école, adoptée par l'Assemblée nationale.

    A la fin de son mandat, Luc Ferry devient président délégué du Conseil d'analyse de la société en 2004. Il intègre ensuite, en 2007, le Comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions, puis le Conseil consultatif national d'éthique en 2009.

    En 2011, Luc Ferry prend sa retraite de l'enseignement, mais continue d'écrire. Il a déjà publié près d'une quarantaine d'ouvrages dont, parmi les plus récents : "Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations" (2006 - Prix Aujourd’hui ), "La sagesse des mythes Apprendre à vivre II" (2008), "La Révolution de l’amour - Pour une spiritualité laïque" (2010), "L’invention de la vie de Bohème, 1830 – 1900" (2012), "le Cardinal et le philosophe" avec Gianfranco Ravasi (2013), "La plus histoire de la philosophie" (2014), "L’innovation destructrice" (2014) ou encore "La révolution transhumaniste" (2016). Ses livres sont traduits dans plus de 30 pays.

    Luc Ferry est aussi chroniqueur au Figaro et à  Radio Classique et conférencier.

     

    Rendez-vous à Knokke pour le rencontrer et écouter son débat avec Julien Friedler !

  • Naissance de la Route de la Soie - Éditions

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    Afin de générer des liens entre les cultures, poursuivre les rencontres établies le long de la Route de la Soie, Sonia Bressler a créé la Route de la Soie - Éditions.

    Une maison indépendante, qui ouvre des perspectives nouvelles.

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  • Seconde révélation : l'invité sera un philosophe...

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    Mais chut... n'en disons pas trop...

    Il a été Ministre en France...

    Chut...

    Vous avez trouvé ?

    ...Bientôt la révélation...

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  • Retro Boz par Gianluca Marziani

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    "Je remercie Dominique Stella pour la venue à Spoleto d’un personnage « radical » comme Julien Friedler. Depuis longtemps je savais qui il était, j’avais déjà vu son travail, mais j’en ai seulement découvert l’an dernier la complexité lors d’une exposition à couper le souffle. Je m’en réfère à l’exposition milanaise de la fondation Mudima, sorte de bombe multi matérielle et bruyante, une pluie colorée qui implose dans les salles pour exploser sur les toiles et les objets physiques.

    Le premier impact fut l’éblouissement spatial. Vous souvenez-vous quand un éclat retentit dans les tympans en assourdissant les bruits ambiants ? Les cadres, les sculptures et les installations participaient à un même mouvement rythmique, comme s’ils suivaient la même échappatoire, la même histoire, les unissant dans la destinée.

    En réalité, en approuvant le challenge du dialogue libératoire, j’ai compris que cette explosion était une barrière protectrice, une preuve d’engagement pour la personne qui en bénéficiait. Le jeu m’a semblé tout de suite clair, accepter la déflagration signifiait entrer dans l’esprit de Boz, dans le cercle magique du projet tout entier, dans un discours moral à grande autonomie esthétique. Ce jour-là j’ai compris que « Spirit of Boz » était l’accélérateur d’idées fabuleuses, ambitieuses et changeantes, un macrocosme dans lequel l’utopie aurait exploité les oeuvres individuelles et leurs connexions. J’ai compris que le raisonnement mettait en scène l’humanité et pas seulement l’oeuvre individuelle. Boz me parlait d’une vision amplifiée, d’une utopie praticable, d’un rêve à la « Fitzcarraldo » avec le sentiment naturel de Joseph Beuys.

    Julien Friedler est un artiste qui échappe aux catégories et systèmes élémentaires. Quand, en février dernier, je suis entré dans son atelier à Bruxelles, j’en ai eu la confirmation : en face de moi se tenait un personnage « nucléaire », un de ces titans du quotidien, capable de gérer le chaos entropique, de survoler le marasme mondial pour dispenser un ordre successif aux choses, selon des méthodes théoriques. Friedler est un intellectuel d’excellence qui, à un certain moment, selon la catharsis philosophique, a choisi le mauvais camp de la vie réelle. L’approche idéale serait restée, c’est évident, centrale, mais toujours dans un système organique du travail artistique. Le choix du camp était pour lui sans compromis : faire de l’art afin de mieux comprendre l’humanité, les besoins impérieux, le potentiel des individus, l’endroit où ils ont grandi. Abdiquer de l’olympe académique signifiait amplifier le regard au-delà des écritures, au-delà du narcissisme de l’auteur, au-delà de l’individu et son oeuvre personnelle. Cela signifiait se syntoniser sur les voix hétérogènes du monde, sur les communautés isolées, sur les cultures africaines, sur les groupes minoritaires, sur les éloignements et les divergences. Le sujet était finalement le globe, celui-là réel de l’existence rencontrée, vécue, supportée, partagée…

    Quand je parle « d’organique », j’entends un processus créatif qui ressemble aux activités du corps humain, manger, mastiquer, digérer, expulser, régénérer dans le moteur continu du flux biologique. Le corps est une machine complexe qui impose un support alimentaire et une régénération continue ; ainsi l’art de Friedler est un mécanisme révélateur qui nécessite un processus participatif et humanisé, où disparait le principe d’ordre et de propreté, typique du contrôle artificiel, laissant l’endroit aux vrais effets naturels. Le résultat implique un apparent marasme dans lequel les objets et les matières contribuent à la clameur du monde, se salissant avec les mêmes couleurs que l’on retrouve dans les cadres, au point de s’étendre au-delà de leur nature d’origine, modifiant le sentiment des espaces.

    Le cadre et les objets participent à un dialogue serré, sans scission, où l’échange est génératif, où l’attraction entre peinture, couleur et forme produit une énergie à diffusion prolongée. Dans ce sens le mot « organique » implique une éclosion continue, une production d’accords (et de désaccords) qui augmente la température figurative et laisse ouverts les projets, comme s’il n’existait pas d’épilogue, comme si chaque fin était une pause momentanée dans le cycle du monde. Je le nommerais « métabolisme iconique » au vu du magma bouillonnant des cadres, la densité des indications et des codes, les dispersions fluides des couleurs. Une production qui recrée une esthétique vive, définie, et en même-temps indéfinissable, simple et critique, transformable et adaptable, directe et en même-temps métaphorique. Un métabolisme qui semble être un laboratoire de chimie, dans les mains d’un visionnaire illuminé, au coeur d’une montagne sacrée.

    Si je devais raconter le concept de catharsis à travers un artiste, j’utiliserais Julien Friedler en exemple comme virtuose. Son art est une purification systémique dans le miasme du monde, un acte régénérant continu qui métabolise le chaos à travers l’alchimie des matières, des couleurs, des fragments, des citations, …ce n’est pas un hasard s’il a été l’élève de Jacques Lacan, des années et des années d’empathie académique et intellectuelle, jusqu’au jour où notre ami a rejeté ce monde, faisant de l’art visuel une approche privilégiée de recherche et sa nouvelle académie de vie et de révélation.

    La catharsis accompagne depuis toujours les grands tournants de Friedler mais aussi les routes individuelles entreprises dans le travail. Chaque fois que le pathos monte, le ton dramaturge croît jusqu’au point d’implosion, ce pic qui définit la vraie nature d’une vision radicale. L’artiste belge utilise l’explosion des sentiments, la passion réfreinée pour la vie et la beauté, cherche un bien-être à travers un défi extrême qui ne prévoit pas de méditation. Il ambitionne à la plénitude de l’idée, à son dessin circulaire, créant un patrimoine global à transmettre aux autres, dédouanant la vision biologique du solitaire, inculquant des valeurs à un patrimoine artistique à partager : au-delà du même artiste, au-delà de son oeuvre personnelle, au-delà du cycle en cours.

    Les cadres sont la parfaite synthèse de son processus inventif et conceptuel. Solide, liquide et gazeux semblent se superposer dans une fréquence dynamique instable, comme si les matières et les couleurs élaboraient leur propre conscience physique, une quatrième dimension que seule la peinture gère avec une telle autonomie. Les stades de la matière s’incrustent ensemble sans friction iconique, tout s’unit dans un amalgame déréglé et incendiaire, avec la toile qui gère les multiples expériences partagées. Ce ne sont pas des oeuvres typiquement irréelles, même si des échos oniriques ressortent de plusieurs parties, tout comme elles ne sont pas purement primordiales dans le rythme figuratif, même s’il t’arrive l’écho de mondes archaïques et tribaux. Friedler peint sur les limbes entre l’instinct et le contrôle culturel, donnant l’espace aux courants gravitationnels de l’esprit humain, libérant des esprits mystérieux, incluant petites et grandes mythologies, dépassant n’importe quel lien historique et géographique. La peinture amplifie ainsi sa conscience humaniste, se fait porteuse d’une conciliation encore possible, d’un dialogue qui incarne l’homme du futur. Comme si l’artiste avait compris la cyclique du progrès technologique, repartant de la dernière caractéristique électronique, d’un code se reportant au centre, finalement, le sentiment génératif. L’humanisme de Friedler exprime une urgence que vit en son sein l’art contemporain.

    Depuis longtemps on s’interroge sur le futur d’un langage qui voudrait se rouvrir au monde, à un échange utile, dont les conséquences ne sont pas seulement esthétiques. Sa boulimie créatrice naît d’un sentiment d’urgence, du sentiment de se sentir plus fonctionnel dans le moteur biologique du monde. Pour cela l’artiste diminue la centralité du « Je » et distribue les contributions en mode collectif, suivant les urgences que chaque histoire met en évidence. Comptant les diversités, les contrastes, les contradictions, les frictions, mesure la valeur de la dialectique militante, de la rage incendiaire. Chaque sujet impliqué exprime une croissance, une voix qui rompt la frontière idéologique, et amplifie l’intensité anthropologique du projet. Un moyen pour réélaborer des sentiments, des émotions, des sensations, des connaissances. Un moyen de syntoniser l’art sur le volume dissonant de la vie.

    Altruisme et générosité : deux mots qui ne circulent pas librement dans le système de l’art contemporain. Ils deviennent presque une chimère devant le vertige financier qui afflige aujourd’hui le plan créatif. Julien Friedler, d’en face, actionne un mécanisme qui traverse le plan social, utilisant des schémas d’action en qui la contribution devient collective et où l’échange prend les signalements nécessaires. L’artiste dirige un orchestre mobile d’amis, collaborateurs, artistes, écrivains, philosophes, musiciens, architectes, une constellation professionnelle qui change en raison des exigences du moment, de la difficulté des projets, des résultats poursuivis. On travaille ensemble pour une raison commune et un résultat fertile : l’idée est la graine, l’oeuvre le tronc, les autres les branches faisant croître les feuilles accueillant les animaux de passages, le vent, la pluie, le soleil,…

    Dominique Stella écrit « Friedler procède selon des modalités quasi hypnotiques, sans liens de sujets, sans matériaux mis en oeuvre, définissant ainsi un rythme, un mode d’expression informel. Son énergie en expansion dérive de sa capacité de dissociation et d’introspection qu’il applique à lui-même avant de s’intéresser à l’extérieur, découvrant en l’autre les motivations les plus intimes. Un voyage pour explorer l’esprit humain dans sa complexité atavique et universelle. J’aime la modalité quasi hypnotique avec laquelle Friedler procède, tenant les yeux ouverts, la tête haute et le coeur en expansion, suivant les phrases profondes qui arrivent, se dédouanant des sujets et matériaux. La même parole informelle assume ici un sens véridique, le processus entier révèle une tension au-delà de la forme habituelle, au-delà de la rigueur occidentale de la figuration, au-delà de la spontanéité sauvage, au-delà des canons trop stricts qui mettent en cage la catharsis iconographique.

    Je ne peux terminer mon analyse sans mentionner Jack Balance, alter ego de Friedler dans le rôle de contemplateur contemporain. Une confirmation, avant toute chose, pour réaffirmer l’attitude collective et non plus identitaire du projet artistique. Ce cher Jack se réfère aux codes du mouvement Fluxus, il possède un avant-gardisme proposé à nouveau avec les moyens actuels, il possède un système holistique dans lequel l’art devient une participation connective. En arrivant à la fin de ce texte, je me retrouve dans le lieu magique de Friedler, dans la Forêt des âmes, un endroit au-delà du rêve, dans le battement d’une utopie qui doucement se réalise et grandit, vers l’appel du ciel et la mémoire des hommes généreux."

    Retro Boz par Gianluca Marziani

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