Ni le temps, ni l’espace tels que nous les connaissons ne suffisent à saisir la forme, la matière de la pensée et de la création de Julien Friedler.
C’est en ce sens, qu’il faut comprendre la métaphysique de l’errance. Elle est une promenade (proche et lointaine), une joie autant qu’un doute, un trouble et une effervescence. Elle se joue de nos habitudes, de nos observations. Elle se mêle à des questions existentielles et dessine des perspectives nouvelles. Interroger les formes d’art de Julien Friedler, c’est ouvrir les portes d’une construction sociale différente. Il nous faut laisser de côté la ligne droite. Elle existe quelque part, elle sous-tend l’action, le cercle, le carré, la Parole des Anges, la créativité. L’essence même de Julien Friedler c’est l’expérimentation et ses rebonds. L’écoute, le murmure de la pensée, les joies, les doutes, la peinture autant que la poussière sont des éléments de création. Le temps devient un prisme hors de lui-même, l’espace se tord, se dissout, renaît, s’expérimente sous différents angles que des personnages empruntent.
Il faut, avec lui, accepter de poser l’Art (au sens de créativité) au cœur de la vie, de la construction sociale, économique… C’est écouter la mesure du mouvement du monde, c’est définir une alternative.
Autres livres - Page 5
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Julien Friedler - Métaphysique de l'errance par Sonia Bressler
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Voyage au coeur du Tibet
Comment évoquer ce voyage sans risquer de soulever de vives émotions ?
En tout premier lieu, il y a l’Himalaya, ses hauteurs, ses rudesses. Il faut franchir les nuages. Le plateau du Tibet se révèle à qui veut le voir. Mais qu’est-ce que le cœur du Tibet ?
Le cœur de cette région, ce sont ses habitants. Ils y palpitent, ils y créent, ils y inventent. Et c’est eux que j’ai voulu rencontrer. Ils sont calligraphe, peintre, moine, médecin, policier, simple pèlerin, chef de village, enseignant, étudiant… Tous m’ont ouvert leur porte, tous ont accepté de me recevoir sans tabous. Les heures sont passées comme des secondes. Les merveilles comme les légendes nées des vallées s’accrochent aux ombres des montagnes. Les coutumes se dévoilent.
Majestueuse la déesse Qomolangma (Everest) laisse entrevoir son visage. Elle trône entre la terre et le ciel. Elle souffle son vent glacial d’hiver puis en un sourire dessine notre humanité. La poussière se soulève, elle danse un instant sur la route. Il est grand temps de laisser Alexandra David-Néel à son siècle.
Se rendre au cœur du Tibet, c’est jouer avec les nuages, le bleu du ciel, les étoiles à portée de mains. Rencontrer les habitants de ce plateau, c’est sourire, c’est rire de mes incertitudes, c’est déplier l’histoire de la médecine, c’est donner une autre dimension à la philosophie. Au fil de ces entretiens, le voyage se déplie.
Bienvenue au cœur du Tibet ! -
22 Janvier 2013
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Java, art as a new myth
Java, a faraway place at the crossing of chance and coincidences. There the earth and the sky bump and blaze up. That island is a continent, both immense and fragile. Time does not exist there, it took a fancy to space.
They act together to define an art of living and culture, making them rich and mysterious. In November and December 2011, I crossed the Equator to travel down to the depths of my beliefs. A complete upset around an artistic project launched by Julien Friedler: the Forest of Souls. That project is mostly the necessary meeting of other people, meeting of the Other and myself. Of course, meetings in that faraway land have another form and unfold on a different tempo. From Jakarta to Yogyakarta, from congested ring roads to Merapi heights, you must not get out of breath. Art is mingled with shamanism, religion, cooking… Art is in turn magic, craftsmanship, invention, environment. It is continuously escaping to reappear with another mask. Might it be a myth? A legend starting again and again? -
Java, raviver les mythes
Java, un bout du monde où le hasard croise les coïncidences. Le ciel et la terre s’embrasent, s’entrechoquent. Cette île est un continent, une immensité fragile. Le temps n’y existe pas, il s’est épris de l’espace. Ensemble, ils définissent un art de vivre, une culture, une richesse, un mystère.
En novembre et décembre 2011, j’ai franchi l’équateur pour un voyage au plus profond de mes croyances. Un renversement autour d’un projet artistique celui initié par Julien Friedler : la Forêt des âmes.
Ce projet est avant tout la nécessaire rencontre des autres, de l’Autre et de soi. Au bout du monde, évidemment les rencontres se dessinent autrement, sur un autre tempo. De Jakarta à Yogyakarta, des périphériques embouteillés aux hauteurs du Merapi, il ne faut pas perdre son souffle. L’art se mêle au chamanisme, à la religion, à la cuisine… L’art est tour à tour magie, artisanat, invention, environnement. Sans cesse, il fuit pour se révéler sous un autre masque, serait-il un mythe ? Une légende à chaque fois recommencée... -
Sur la métaphysique de l'errance
Le Cercle "Les échos" publie la lecture de Pascal Ordonneau à propos du livre Julien Friedler - la métaphysique de l'errance.
Une promenade agréable qui montre bien le lien entre une métaphysique et la production d'art ou de biens artistiques.
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